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BEAUFORT - SPONTIN, CHRISTIAN/ FILLITZ, HERMANN/ PIPPAL, MARTINA/ E.A. TRESORS DE LA TOISON D' OR. Bruxelles, De Smet, 1987.. Softcover,, couverture d' editeur, 21x29,5cm, 209pp, illustre en couleur et n/b. Le retour temporaire à Bruxelles, dans le cadre d'Europalia Autriche, d'un nombre de pièces prestigieuses faisant partie du Trésor de la Toison d'Or, évoquera notre passé commun et fera revivre l'histoire même de notre pays. Qui pourrait ne pas s'en réjouir? Le déplacement des ?uvres a été conditionné par les exigences des techniques actuelles de conservation, autant que par le souci des spécialistes et par le respect des responsables pour la préservation de ces trésors artistiques irremplaçables. Certains d'entre eux sont en effet très vulnérables, et notamment les ornements liturgiques brodés de fils d'or et de perles. A juste titre sans doute, il a fallu renoncer à leur transfert. Une sélection sévère autant que réfléchie s'imposait donc. Nous avons été heureux que le Professeur Herman Fillitz ait accepté d'assumer la charge de Commissaire de cette exposition. Sa longue expérience, comme responsable de la Schatzkammer de Vienne, et sa compétence en la matière, lui ont permis de définir la ligne rigoureusement historique de l'ensemble qui sera présenté. Ce fut, en ce qui me concerne, une expérience des plus enrichissantes de pouvoir préparer cette exposition en collaboration avec lui. L'objectif de cette manifestation n'était pas de rééditer l'importante et très complète exposition tenue à Bruges en 1962 (Het Gulden Vlies), dont le catalogue demeure une source d'information de grande valeur. Dans le cadre d'Europalia Autriche, l'on a plutôt choisi de constituer un ensemble-noyau, d'un nombre limité de chefs-d'?uvre, soit, exclusivement, ceux ayant une relation directe avec la Toison d'Or, ses souverains, ses festivités et avec le précieux Trésor de l'Ordre, et qui au surplus sont révélateurs de l'histoire de l'Ordre et de sa signification autant que de l'origine mystérieuse de son symbole. Le catalogue suit en grandes lignes la structure de l'exposition, composée de trois grandes sections, selon la conception que le Professeur Fillitz expose dans son introduction. Sur base de ce projet, la tâche de Bruxelles consistait à faire ressortir dans la présentation à quel point, dès l'origine, l'Ordre a été lié à la culture de l'époque lorsqu'en 1430, Philippe le Bon prit la décision de le créer. A l'origine, l'intention du duc ne relevait sans doute pas uniquement de son ambition, ni de ses objectifs politiques visant à conférer un rayonnement important à sa dynastie. Nous pouvons supposer qu'il se fondait tout autant sur l'intérêt ravivé de ses contemporains, souverains, savants, amateurs d'art, pour la mythologie et la philosophie grecques, hypothèse confirmée autant par le choix du nom que par l'insigne de l'Ordre (la légende de Jason). L'origine de l'Ordre a un caractère complexe. L'Eglise d'abord, toute la défense de la Chrétienté (la série des croisades à caractère militaire et idéologique avait en réalité déjà pris fin en 1291 avec la neuvième croisade) a joué un rôle appréciable, voire primordial dans la vie de l'Ordre en imprimant à sa symbolique et à ses activités une orientation essentiellement religieuse, apportant une contrepartie à l'intérêt renouvelé pour la mythologie, la philosophie et la littérature antiques et à la fascination qu'elles exerçaient. Les tapisseries commandées par les princes de Bourgogne présentent fréquemment des motifs se rapportant soit à l'exaltation des héros de l'antiquité, soit à celle de la Chevalerie. La présence à l'exposition de plusieurs admirables enluminures, exem-platives à ce propos, se trouve ici parfaitement justifiée. L'esprit du XVe siècle, et plus particulièrement, l'orientation que prend, à cette époque, la littérature telle qu'elle se perçoit dans la bibliothèque de Bourgogne, se trouvent ainsi mis en évidence, comme ils le méritent. Cet intérêt que Philippe le Bon témoignait pour les incunables est peut-être supérieur à celui qu'il accorda aux peintres, sculpteurs et musiciens, dont il a laissé pourtant des preuves indéniables. L'inflexion religieuse que l'Eglise réussit à donner à la signification de l'Ordre (la toison empruntée au récit biblique de Gédéon) n'a pu le [...] EUR 18.00 Verder winkelen In winkelwagen

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